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Avec la transition énergétique, les passoires thermiques, à savoir les logements avec une étiquette énergie F ou G, figurent aujourd’hui comme un sujet incontournable. Concrètement, de quoi s’agit-il ? Que dit la loi sur ces maisons et appartements qui consomment beaucoup d’énergie ? À travers ce guide, Tuco fait le point sur les travaux à envisager ainsi que sur les aides disponibles pour ces logements.
La classe énergétique (ou étiquette énergie) d’un logement indique son niveau de performance énergétique global . En effet, c’est grâce à un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) que l’on peut classer les logements en fonction de leur efficacité énergétique.
Le DPE est principalement utilisé dans le secteur immobilier puisqu’il permet aux potentiels acheteurs d’un bien de savoir si ce dernier consomme peu ou beaucoup d’énergie pour assurer son bon fonctionnement (pour le chauffage et la consommation d’électricité, notamment). Ainsi, le diagnostic de performance ou DPE offre également une estimation relative à ses dépenses énergétiques et sa consommation en énergie. Moins sa note est bonne et plus il sera coûteux en énergie.
Il s’agit aujourd’hui d’un élément qui peut être déterminant lors d’un achat ou d’une vente d’une maison ou d’un bien immobilier, puisque les prix de l’électricité et du gaz sont en hausse depuis plusieurs années. D’autant que, comme nous le verrons, les maisons et les appartements disposant d’une classe énergie G ou F, avec un faible DPE, sont visés par des interdictions et des obligations à venir très prochainement.
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Depuis 2021, le DPE a évolué. L’étiquette énergie dispose désormais d’un double seuil, intégrant les émissions de gaz à effet de serre du logement. Votre habitation est ainsi classée sur une échelle allant de A à G : A correspondant à un logement économe en énergie et G à une habitation énergivore et souvent plus polluante. Le classement s’effectue en fonction de la consommation en énergie primaire de la maison, exprimée en kWh/m²/an :
Classe énergie | Consommation en énergie (en kWh/m²/an) |
---|---|
Classe énergie G | supérieure à 450 |
Classe énergie F | entre 331 et 450 |
Classe énergie E | entre 231 et 330 |
Classe énergie D | entre 151 et 230 |
Classe énergie C | entre 91 et 150 |
Classe énergie B | entre 51 et 91 |
Classe énergie A | inférieure ou égale à 50 |
De ce fait, une habitation avec un diagnostic de performance énergétique F ou G s’avère énergivore. C’est-à-dire qu’il implique une consommation énergétique importante et donc des factures d’énergie conséquentes. On utilise d’ailleurs l’expression “passoire thermique » pour évoquer ce type de bien immobilier : leur enveloppe et leur fonctionnement accentuent les pertes de chaleur ou d’énergie.
Si vous êtes actuellement propriétaire d’un logement classé F ou G, il vous faudra prochainement vous mettre en conformité avec la réglementation. En effet, la loi Climat et résilience du 22 août 2021 renforce la lutte active du gouvernement contre les passoires thermiques et donc les logements aux classes énergétiques peu performantes. De ce fait, il devient quasiment indispensable d’engager une rénovation pour améliorer leur classe énergétique. Cela passe notamment par :
Dans un avenir relativement proche, à savoir dans quelques années, les mêmes obligations vont s’appliquer aux autres classes énergie jugées insuffisamment performantes (E ou D). De ce fait, ce ne sont pas de simples travaux qu’il faut prévoir, mais bel et bien une amélioration et une rénovation globale du logement et de ses performances énergétiques.
Comme vu précédemment, les ménages qui souhaitent sortir leur maison de la catégorie “passoire thermique » doivent viser une classe supérieure à E. Sauf que, malheureusement, quitter des classes énergétiques F ou G n’est pas possible lorsque l’on envisage seulement quelques gestes isolés de rénovation énergétique. Améliorer la classe énergétique de ce type de bien immobilier implique alors d’effectuer un bouquet de travaux et d’engager une rénovation énergétique globale.
Pour sortir votre maison des classes énergétiques les moins performantes du classement, il n’y a donc qu’une seule et unique solution : rénover !
Dans le cadre d’une rénovation énergétique globale d’un logement avec une classe énergie ou un DPE de F ou G, les travaux d’isolation thermique sont incontournables. Une meilleure isolation vous permet en effet de rendre le logement plus étanche et favorise ainsi la conservation de la chaleur l’hiver ou le frais l’été. Il est alors nécessaire de se pencher sur les domaines d’intervention suivants.
L’isolation de la toiture constitue une priorité. En effet, dans un logement mal isolé, les pertes de chaleur s’effectuent principalement au niveau du toit. Selon l’Ademe, il représente même jusqu’à 30 % des déperditions énergétiques dans une habitation datant d’avant 1974. En fonction des spécificités de votre habitation, l’entreprise chargée des travaux pourra vous recommander une intervention au niveau des rampants de la toiture ou une isolation des combles.
Les travaux concernant l’isolation des murs améliorent également grandement l’enveloppe thermique d’une maison ou d’un appartement classé F ou G. Toujours selon l’Ademe, les murs peuvent être responsables de 20 à 25 % des pertes de chaleur dans un bâtiment ancien. Pour limiter les pertes énergétiques, la meilleure solution est l’isolation des murs par l’extérieur (ITE). Performante, cette technique consiste à déposer un matériau isolant sur la façade de l’habitation. Moins coûteuse, l’isolation des murs par l’intérieur (ITI) est par ailleurs possible. Cependant, cette méthode présente certains inconvénients : elle vous impose de quitter les pièces dans lesquelles sont effectués les travaux et, surtout, elle réduit la surface habitable de l’appartement ou de la maison.
Si ces deux types de chantiers d’isolations constituent ceux à prioriser lorsque l’on souhaite améliorer l’étiquette énergie ou les classes énergie de son logement, d’autres apparaissent également indispensables, en fonction de votre habitation :
Avant même de s’intéresser au choix d’un nouvel appareil de chauffage, le projet de rénovation de votre logement avec une classe énergie F ou G doit aussi impliquer l’installation d’une ventilation efficace. On a tendance à l’oublier, mais une ventilation performante est incontournable dans une habitation bien isolée. En effet, avec une meilleure isolation, le logement devient presque étanche et le DPE n’en sera que meilleur. Il est alors nécessaire de faire circuler l’air pour éviter les problèmes de condensation, d’humidité et, plus généralement, pour améliorer la qualité de l’air ambiant. À ce niveau, 3 différentes solutions existent :
Si vous disposez actuellement d’un équipement de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire ancien(s) ou peu efficace(s), l’achat d’appareils très performants ou utilisant une énergie renouvelable pour fonctionner peut contribuer à améliorer le DPE de votre logement. De nombreuses solutions existent :
Du côté de la production d’eau chaude, il peut être intéressant de remplacer votre ancien ballon par :
En dehors de ces équipements de chauffage, vous pouvez aussi songer à installer des panneaux photovoltaïques pour produire votre propre électricité verte et ainsi faire des économies sur votre facture d’électricité.
Grâce à des aides publiques ou des dispositifs comme la prime énergie ou prime CEE, vous pouvez réduire le reste à charge lors de la rénovation de votre logement disposant d’une étiquette ou de classes énergie F ou G.
MaPrimeRénov’ est une aide de l’État (et plus précisément de l’Anah – Agence nationale de l’habitat) qui vise à encourager les propriétaires (occupants ou non) à engager la rénovation énergétique de leurs logements. Le montant des aides versées dépend des revenus du ménage et de la localisation du bien dans lequel vont s’effectuer les travaux. Dans le cadre d’une rénovation globale, telle que préconisée dans le cas d’une amélioration d’un logement des classes énergie G ou F, le demandeur peut être éligible à différents bonus, qui peuvent par ailleurs se cumuler et faire baisser le coût initial :
Parce que ce sont des entreprises polluantes, tous les fournisseurs d’énergie doivent inciter les consommateurs à engager des travaux de rénovation énergétique. Ce principe repose sur le dispositif CEE, à savoir les Certificats d’Économie d’Énergie. Dans ce cadre, une prime énergie peut vous être attribuée lors de vos travaux (isolation, remplacement d’un ancien système de chauffage par un appareil plus performant…). Aussi, une prime coup de pouce (bonifiée pour les ménages modestes) peut être versée lors d’une rénovation globale et performante permettant de réaliser au moins 55 % d’économies d’énergie. Pratique pour faire baisser le coût de votre nouvelle installation énergétique.
Vous manquez de trésorerie pour lancer un chantier dans votre logement ayant une classe énergie F ou G ? Lors de la réalisation de travaux de performance énergétique globale, vous pouvez financer votre projet en vous appuyant sur l’éco-prêt à taux zéro. Accessible à tous, ce prêt à taux d’intérêt nul vous permet d’emprunter jusqu’à 50 000 €, avec un remboursement sur une durée de 20 ans.
Il existe également certaines subventions ou primes qui peuvent vous être versées au niveau local. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre mairie ou de votre collectivité pour en savoir plus.
Une rénovation énergétique globale d’un bâtiment ou d’une maison implique un réel savoir-faire de la part de l’entreprise qui effectue les travaux. Pour vous permettre d’être éligible aux aides financières évoquées précédemment et pour vous assurer un projet performant, il convient de vous rapprocher d’une société de travaux disposant du label RGE. Cette certification facilite l’identification des artisans et des professionnels formés et sensibilisés aux problématiques d’efficacité énergétique que peut représenter un logement avec une classe énergétique F ou G.