DPE classe A : la référence ultime des logements économes en énergie
Le Diagnostic de performance énergétique, plus connu sous le nom de DPE, est devenu au fil du temps un document incontournable pour tout propriétaire ou locataire d’un bien immobilier. Tous recherchent en effet le Saint Graal : se rapprocher autant que possible de la classification A de l’étiquette énergie. Mais, pourquoi est-il aujourd’hui si important d’atteindre un tel niveau de performance, et comment y parvient-on ? Tuco décrypte pour vous tous les tenants et aboutissants de la classe A du DPE.
À quoi correspond l’étiquette énergétique A du nouveau DPE ?
Le diagnostic de performance énergétique a un objectif simple : évaluer la performance énergétique et climatique d’un bâtiment et la matérialiser au moyen d’étiquettes, classées de A à G. Ainsi, la lettre A représente la note maximale qu’une construction peut obtenir, et traduit donc une très faible consommation d’énergie ou un impact carbone minimal. À l’inverse, la lettre G est attribuée aux logements énergivores et polluants, souvent dépourvus d’isolation thermique. Pour mieux saisir l’importance de la classification A du DPE, il est utile de retracer son histoire et d’examiner de plus près son principe de « double-seuils » : énergie et climat.
Définition, contexte et évolution du DPE
Créé en 2006, le DPE est un diagnostic obligatoire pour toute vente ou mise en location d’une maison ou d’un appartement. Cette étude vise à informer les propriétaires et locataires potentiels sur la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre du logement. De plus, le rapport du DPE regorge d’informations utiles, telles que les travaux de rénovation prioritaires à mener et des astuces pour économiser l’énergie, améliorer son confort en toute saison et réduire son impact environnemental.
Longtemps critiqué pour son manque de fiabilité, le DPE a été réformé à 2 reprises (2013 et 2021) et sa méthode de calcul a été renforcée. Il a ainsi gagné en précision, en pertinence et en lisibilité, mais il est également devenu opposable depuis le 1er juillet 2021 (loi ELAN). Le DPE est donc un outil de référence capable d’influencer les décisions d’achat et de location, mais aussi la valeur immobilière d’un bien.
Toutefois, il est important de souligner que la classification A du DPE concerne actuellement une minorité de logements, avec seulement 2 % des résidences principales en France. À titre de comparaison : (1)
Les double-seuils énergie et climat : atteindre le niveau A
Un logement en DPE A consomme moins de 70 kWh par m² et par an et émet moins de 6 kg CO2eq par m² et par an. Auparavant, ces informations étaient présentées sur 2 étiquettes distinctes, l’une pour la consommation d’énergie et l’autre pour les rejets de gaz à effet de serre. Il était alors possible d’obtenir une classe F en étiquette énergie et une classe B pour l’étiquette climat si, par exemple, la maison était insuffisamment isolée mais qu’elle utilisait une chaudière à bois efficace. Depuis l’instauration du nouveau DPE, avec sa nouvelle méthode de calcul, ces données ont été fusionnées en 1 seule étiquette.
Quels sont les avantages du classement A du DPE ?
Si le haut du classement du DPE est tant convoité, cela s’explique par les nombreux avantages qu’il procure !
Des économies d’énergie maximales
Un logement classé en DPE A est très économe en énergie, ce qui se traduit par des factures de chauffage et d’électricité très faibles pour les propriétaires ou les locataires.
Un confort thermique optimal
La forte isolation thermique et étanchéité à l’air du bâtiment suppriment la sensation de parois froides, et évitent ainsi les courants d’air désagréables fréquents dans les maisons mal isolées.
De plus, en choisissant la bonne méthode d’isolation et des équipements performants, il devient possible d’améliorer considérablement son confort en été en se protégeant mieux de la chaleur. C’est notamment le cas avec une isolation des murs par l’extérieur et l’installation d’une pompe à chaleur réversible.
Enfin, la ventilation mécanique contrôlée (VMC), essentielle dans ce type d’habitation, maintient une excellente qualité de l’air en évitant tout excès d’humidité.
Un faible impact environnemental
D’une part, les logements en classe A émettent moins de gaz à effet de serre, grâce à leur faible consommation d’énergie. D’autre part, ils sont fréquemment équipés de systèmes de chauffage à énergie renouvelable tels que les chaudières à granulés ou à bûches, les panneaux solaires thermiques, les pompes à chaleur, etc.
Ils contribuent ainsi à la réduction de l’empreinte carbone et à la préservation de l’environnement.
Valorisation du bien immobilier
Un appartement ou une maison classée en DPE A possède une valeur plus importante sur le marché immobilier. Il s’agit d’un atout de taille, car il favorise des transactions plus rapides et à des prix plus élevés, tout en réduisant la fréquence des changements de locataires.
Bon à savoir
Depuis le 1er janvier 2023, les habitations ayant une consommation d’énergie supérieure à 450 kWh/m².an ne peuvent plus être louées. Cette interdiction sera étendue aux :
- Logements classés G en 2025 ;
- Logements classés F en 2028 ;
- Logements classés E en 2034.
Accès à des aides financières à la rénovation énergétique
Pour encourager les propriétaires à améliorer la performance énergétique globale de leur résidence principale, le gouvernement a déployé un éventail d’aides financières attractives. MaPrimeRénov’, éco-prêt à taux 0, Certificats d’économies d’énergie (CEE), TVA 5,5 %… de nombreux dispositifs vous permettent en effet d’alléger le coût de vos travaux de rénovation.
Comment avoir un diagnostic DPE classé en A ?
Cela va sans dire, atteindre la classe A du diagnostic de performance énergétique est un défi ambitieux, souvent synonyme de rénovation totale. Pourtant, transformer une 'passoire thermique' (classe F ou G) en une résidence hautement performante est réalisable, à condition de disposer d’un budget suffisant. Vous pourrez ainsi appliquer plus facilement les dernières normes et épaisseurs d’isolation thermique recommandées. Découvrez toutes les clés pour mener à bien votre projet.
Isolation thermique : les valeurs à atteindre
Le tableau ci-après donne un aperçu des critères de performance à privilégier dans le cadre de vos travaux de rénovation.
| Type de travaux | Valeurs recommandées* | Caractéristiques | |
---|
| Isolation des combles et des rampants de toiture | R≥7 m² K/W | Entre 22 et 40 cm d’isolant | |
| Isolation des murs extérieurs par l’extérieur (recommandée) ou par l’intérieur | R≥4 m² K/W | Entre 12 et 18 cm d’isolant | |
| Isolation du plancher bas (ou plafond du sous-sol) | R≥3 m² K/W | Entre 7 et 15 cm d’isolant | |
| Isolation des murs donnant sur des pièces non chauffées | R≥3 m² K/W | Entre 7 et 15 cm d’isolant | |
| Remplacement des fenêtres | Uw≤1,4 W/m² K | Double ou triple vitrage, avec volets | |
| Remplacements des portes | Ud≤1,7 W/m² K | Bois, PVC ou alu isolé ou à double vitrage | |
* R correspond à la résistance thermique de l’isolant. Plus R est élevé, plus le niveau d’isolation est important. U est le coefficient utilisé pour exprimer la performance d’une fenêtre ou porte. Il fonctionne à l’inverse de R, ce qui signifie qu’une valeur U plus basse correspond à une meilleure efficacité thermique des menuiseries.
Pour un calcul personnalisé avec des solutions sur mesure, rien ne remplace la précision d'un audit énergétique !
Les équipements de chauffage, d’eau chaude et de ventilation
Une fois que le logement est parfaitement isolé et étanche à l’air, il ne vous reste plus qu’à l’accessoiriser avec des équipements à haut rendement pour le chauffage, la production d’eau chaude et la ventilation. Voici quelques options à considérer :
Pour le chauffage et la production d’eau chaude
- Pompe à chaleur, éventuellement associée à un chauffe-eau thermodynamique ;
- Chaudière à granulés ou à bûches ;
- Panneaux solaires thermiques ;
- Chaudière à condensation, à l’exception du fioul dont l’installation est aujourd'hui interdite ;
- Poêle à bois.
Pour la ventilation
- VMC à simple flux. Dans l’idéal, optez pour une VMC hygroréglable qui ajuste les débits d’apport d’air neuf et d’extraction en fonction de l’humidité ambiante ;
- VMC à double flux. Bien que plus performante et économique, son installation plus encombrante et complexe la rend plus adaptée aux projets de construction neuve.
Le recours aux énergies renouvelables
Comme précisé plus haut, la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre sont désormais étroitement liées. Par conséquent, il sera donc très difficile d’atteindre la classe A du DPE sans avoir recours aux énergies renouvelables, telles que :
- Le solaire thermique pour la production de chauffage ou d’eau chaude, ainsi que le photovoltaïque pour la production d’électricité ;
- L’aérothermie ou la géothermique, en utilisant une pompe à chaleur qui puise les calories naturellement présentes dans l’air, le sol ou l’eau ;
- Le bois-énergie, provenant de forêts locales ou de déchets des scieries et des industries du bois.
Mais, ce n’est pas tout ! Régulation optimisée du chauffage, utilisation d’ampoules LED, choix d’appareils électroménagers à faible consommation d’énergie (de classe A)… lorsqu’il s’agit de faire preuve de sobriété énergétique, chaque geste compte !
(1) Source : étude statistique réalisée par le ministère de la Transition écologique, à partir des données des DPE collectées par l’ADEME et des données fiscales - chiffres au 1er janvier 2022.
L’acronyme « DPE » signifie Diagnostic de performance énergétique. Il s’agit d’une étude complète obligatoire dans le cadre d’une vente ou d’une location d’un logement, visant à estimer sa performance énergétique et environnementale en le classant de A à G. L’étiquette A est attribuée aux bâtiments très fortement isolés, tandis que l’étiquette G correspond aux habitations énergivores. Le rapport du DPE propose également des recommandations pour améliorer l’efficacité de l’isolation et le confort d’été.
Quel DPE est acceptable pour une maison ou un appartement ?
En France, depuis le 1er janvier 2023, le gouvernement considère qu’un logement est énergétiquement décent lorsque sa consommation totale d’énergie (y compris chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation, refroidissement, etc.) est inférieure à 450 kWh par m² de surface habitable par an. Cependant, ce seuil est plutôt bas. Il est conseillé de cibler au moins la classe D qui représente la performance moyenne des logements actuels et reste acceptable. Si votre budget le permet, privilégiez une classe A ou B, pour plus d’économies et de confort !
En 2023 : quel DPE pour louer ou interdit à la location ?
Les logements ayant une consommation d’énergie excédant 450 kWh/m² par an ne sont plus autorisés à la location depuis le 1er janvier 2023. Cette interdiction s’appliquera également progressivement aux logements classés en catégorie G à partir de 2025, puis s’étendra aux logements classés F à partir de 2028, et enfin aux logements classés E à partir de 2034.
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