Déperdition thermique : découvrez les facteurs qui entraînent la perte de chaleur dans votre logement et les meilleures solutions pour y remédier.
La déperdition thermique est un phénomène propre a tout bâtiment et il est lié à la perte de chaleur. Cela survient souvent lorsque l’isolation est insuffisante ou le renouvellement d’air mal assuré. Cette situation peut engendrer un surcoût sur votre facture d’énergie non négligeable. Nous allons ensemble explorer ce concept, ses causes et comment y remédier de manière optimale, en abordant des notions comme le coefficient G, l’importance d’une bonne isolation ou encore l’utilisation d’un appareil de mesure adéquat.
La déperdition thermique est un phénomène qui désigne la quantité d’énergie, sous forme de chaleur, qui s’échappe d’un bâtiment vers l’extérieur. Ce processus est naturel, mais il peut varier significativement selon les caractéristiques de votre habitation, notamment en termes de construction et d’efficacité des systèmes d’isolation.
La déperdition thermique peut se produire de différentes manières :
Ce phénomène est d’autant plus marqué lorsque la température intérieure est supérieure à la température extérieure, ce qui a plus de chances d’arriver en hiver qu’en été ! Attention toutefois, il peut également survenir pendant la belle saison si la température du bâtiment est inférieure à celle de l’extérieur.
Quand vous creusez les causes de la déperdition thermiques, plusieurs facteurs peuvent rentrer en compte dans un bâtiment. On peut notamment citer :
L’isolation insuffisante : une mauvaise isolation de vos murs, votre toit, vos sols ou de vos fenêtres peut favoriser la fuite de chaleur.
Les ponts thermiques : ce sont des zones de liaisons de votre habitation où l’isolation est interrompue (exemple : liaison plancher/mur), ce qui engendre une déperdition de chaleur.
Le renouvellement d’air : un échange d’air non contrôlé peut entraîner une perte de chaleur importante.
Les matériaux de construction : certains matériaux peuvent faciliter la fuite de chaleur, comme les isolants de faible qualité ou les matériaux poreux, pour exemple, voici les matériaux qu’on vous conseille pour votre isolation extérieure.
Les ouvertures : portes et fenêtres mal isolées peuvent être une source de déperdition thermique importante.
Chacun de ces éléments peut contribuer à augmenter la consommation d’énergie et la facture de chauffage.
Les fenêtres jouent un rôle non négligeable dans la déperdition thermique. Elles sont responsables de 10 à 15 % des pertes thermiques totales dans une habitation. Cela s’explique par le fait qu’elles offrent une faible résistance thermique, ce qui favorise les échanges de chaleur. Les fenêtres peuvent également être le siège d’infiltrations d’air froid si leur étanchéité est mise à mal avec le temps.
Sachez-le, les fenêtres mal isolées ou de mauvaise qualité peuvent devenir un point critique de déperdition thermique. C’est particulièrement le cas pour les ouvertures anciennes. Le remplacement de ces dernières par des modèles plus récents comme les fenêtres en PVC peut s’avérer utile si vous souhaitez avoir un modèle remplaçable facilement, une meilleure isolation thermique mais aussi acoustique et une meilleure facilité d’entretien.
L’isolation a un rôle crucial dans la gestion de la déperdition thermique. Elle agit comme une barrière, minimisant le transfert de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Une isolation de mauvaise qualité ou dégradée peut entraîner dans votre habitation des fuites thermiques importantes, causant ainsi une consommation énergétique excessive (et une facture conséquente !).
Isolation des murs : Deux techniques existent, l’isolation par l’intérieur ou l’isolation par l’extérieur. Chacune a ses avantages spécifiques.
Isolation de la toiture : C’est souvent la priorité dans un logement car elle peut être responsable de près de 25 à 30% des déperditions de chaleur.
Isolation des fenêtres : Un double vitrage ou un triple vitrage peut réduire significativement les pertes thermiques.
Isolation des sols/planchers bas : Un plancher mal isolé peut aussi être une source de déperdition thermique.
Chaque lieu de perdition nécessite des travaux de rénovation spécifiques pour limiter au maximum les fuites d’air et atteindre un confort thermique optimal.
Sachez que votre chauffe-eau peut être une source importante de déperdition thermique. En moyenne, la seule déperdition thermique d’un chauffe-eau représente environ 420 kWh/an, soit 36% du besoin brut et 23% de la consommation d’électricité. Cette déperdition peut être plus importante encore si le chauffe-eau est placé dans une pièce mal isolée.
Il existe plusieurs méthodes pour limiter ces pertes :
Ces solutions peuvent contribuer à réduire les déperditions thermiques et par conséquent les dépenses énergétiques.
La VMC double flux a un impact significatif sur la déperdition thermique. Son principe de fonctionnement repose sur un échangeur thermique qui permet de récupérer la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant. Ce processus limite les déperditions thermiques car l’air frais entrant est déjà préchauffé avant d’être insufflé dans le logement, évitant ainsi une perte de chaleur inutile. Cette technologie présente donc un potentiel intéressant pour améliorer l’efficacité énergétique d’un logement et réduire les factures de chauffage.
Vous êtes partant pour un peu de physique/mathématiques? Le coefficient G est une valeur clé pour comprendre et quantifier la déperdition thermique d’un bâtiment. Exprimé en Watt/m³.°C, il renvoie à la déperdition globale du volume du bâtiment, et dépend notamment de la norme d’isolation en vigueur lors de la construction.
Ce coefficient est un indicateur de la performance de l’isolation du bâtiment et traduit le niveau d’écart thermique entre les ambiances intérieures et extérieures. Ainsi, un G élevé signifie une faible performance isolante, et donc des déperditions thermiques importantes.
Lors de la réalisation d’un bilan thermique, le coefficient G est utilisé conjointement avec le volume du bâtiment (V) et la différence de température (ΔT) pour calculer les déperditions thermiques globales. Cette formule est souvent utilisée dans l’évaluation de la performance énergétique d’un bâtiment.
Il est crucial de comprendre que le coefficient G est variable et peut être réduit grâce à des travaux d’isolation adaptés. À titre d’exemple, un bâtiment construit selon la norme RT 2005 dispose d’un coefficient G de 0,65 W/°C m³, alors qu’un bâtiment non isolé atteint 1,8 W/°C m³.
La prise en compte du coefficient G est donc essentielle pour optimiser la performance énergétique d’un bâtiment et réduire ses déperditions thermiques.
Pour mesurer la déperdition thermique, vous avez plusieurs méthodes à votre disposition. L’une des plus courantes est l’utilisation d’une caméra thermique. Cet outil permet de visualiser les zones de déperditions de chaleur dans le bâtiment.
Une autre méthode consiste à réaliser un bilan thermique. Il s’agit d’un calcul précis des flux de chaleur qui entrent et sortent d’un bâtiment. Pour cela, on prend en compte le coefficient de transmission surfacique (U), qui mesure la tolérance d’une paroi au passage de la chaleur.
Il existe également des logiciels de calcul des déperditions thermiques. Ils permettent de modéliser la somme des déperditions à travers les parois et le renouvellement d’air du logement.
Enfin, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil réglementaire qui permet d’évaluer la consommation énergétique d’un logement et ses déperditions de chaleur.
L’utilisation d’une caméra thermique est une méthode efficace pour détecter les zones de déperdition de chaleur dans un bâtiment. Cette technologie infrarouge permet de visualiser les variations de température sur les surfaces, y compris celles qui sont invisibles à l’œil nu. Si vous l’utilisez de manière prolongée, elle vous permet de réaliser une carte thermique de votre bâtiment !
Cet outil se révèle précieux pour orienter les projets de rénovation énergétique et réaliser une analyse thermographique d’un bâtiment rapidement et avec précision. En bref il est particulièrement utile pour identifier les points faibles de votre bâtiment en matière d’isolation.
La carte thermique obtenue donne une représentation visuelle des zones chaudes et froides du bâtiment. Les zones chaudes, généralement en rouge ou en orange, indiquent les zones où la chaleur s’échappe le plus. À l’inverse, les zones froides, en bleu ou en vert, correspondent aux zones où l’isolation est efficace.
Pour une analyse plus précise, il est recommandé de faire appel à un professionnel. Ce dernier pourra interpréter correctement les données recueillies et proposer des solutions adaptées pour réduire les déperditions thermiques.
Le saviez-vous ? La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) est un outil clé pour mesurer l’efficacité énergétique d’un bâtiment. Elle est basée sur trois critères principaux : le besoin bioclimatique du bâti (Bbiomax), la consommation d’énergie primaire (Cepmax) et le confort en été (Ticréf).
La RT 2012 vise à généraliser les Bâtiments Basse Consommation (BBC) dans la construction neuve, et impose une consommation énergétique maximale de 50 kWh/m²/an.
Le calcul de la déperdition thermique d’une maison nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres. L’un des plus significatifs est le coefficient de transmission thermique (U), qui mesure la résistance d’une paroi au passage de la chaleur. Pour l’obtenir, on utilise la formule suivante : U=1/R (avec R étant la résistance thermique de la paroi).
Le calcul de la déperdition thermique se fait ensuite par la formule : G x V x ΔT, avec G étant le coefficient de déperdition globale, ΔT la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur, et V le volume du bâtiment.
L’Agence de la transition écologique (Ademe) propose une approche structurée permettant d’identifier les déperditions thermiques et de mettre en œuvre des solutions efficaces pour les réduire. Cette démarche commence par un bilan énergétique, qui permet de localiser et de quantifier les déperditions thermiques. Cet outil précieux évalue la performance énergétique globale du bâtiment, en prenant en compte tous les éléments susceptibles d’influer sur la consommation énergétique : isolation, systèmes de chauffage et de ventilation, appareils électriques, etc. Le bilan énergétique se traduit par une étiquette DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), qui classe le logement de A (très économe) à G (énergivore). Cette information est essentielle pour définir les travaux de rénovation énergétique à réaliser.
Pour réduire les déperditions thermiques, le choix d’appareils énergétiquement efficaces est crucial. Il s’agit notamment des systèmes de chauffage, de ventilation et des appareils électroménagers. Opter pour des appareils de classe A ou supérieure peut générer des économies d’énergie significatives. Par exemple, un chauffe-eau thermodynamique utilise l’air ambiant pour chauffer l’eau, réduisant ainsi la consommation d’énergie. Nous l’avons évoqué plus tôt,, un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux récupère la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, limitant les déperditions thermiques. Concernant les appareils électroménagers, privilégier des modèles à faible consommation d’énergie permet de minimiser les pertes thermiques.