Or, ces dernières années, la population d'insectes pollinisateurs (abeilles sauvages, bourdons, papillons et autres insectes butineurs) a considérablement diminué. Et cette baisse est principalement due à l'utilisation excessive d'insecticides pour protéger les cultures, à la prédation par des espèces invasives comme les frelons asiatiques, aux acariens et parasites, au changement climatique, et à l'affaiblissement du patrimoine génétique causé par l'importation d'essaims.
Cette situation crée de nombreux problèmes comme la fragmentation du territoire, l’altération du cycle hydrologique, l’assèchement des sols, la destruction des écosystèmes, etc. Le plus alarmant, c’est la menace de la sécurité alimentaire d'une population mondiale en pleine croissance dans un contexte de changement climatique.
Il est donc impératif de trouver des solutions pour augmenter le nombre d'insectes pollinisateurs, améliorer la pollinisation animale et restaurer les équilibres naturels. Et de là est née l’idée de transformer ou d’adapter les installations solaires photovoltaïques qui sont de plus en plus nombreuses à l’heure actuelle pour en faire une solution énergétique bénéfique à la fois pour notre consommation et pour la biodiversité.
Cela permettrait non seulement de minimiser l'effet négatif du développement de l'énergie solaire sur la biodiversité et l’écosystème, mais aussi de résorber la pression entre la production agricole et le développement des énergies renouvelables.
Est-ce possible ? Les panneaux photovoltaïques ont-ils un rôle à jouer dans la favorisation de la pollinisation ? La réponse est oui. Il s’agit même d’une discipline de l’agrivoltaïsme, une activité qui consiste à combiner la production d’énergie solaire et l’activité agricole sur un même site. Comment ? Réponse dans les paragraphes ci-après.