L’Accord de Paris est depuis 2015 un traité mondial référent dans la lutte contre le changement climatique.
L’Accord de Paris est un traité international crucial adopté en 2015 lors de la COP 21, qui réunit les nations autour de la cause climatique. Ce texte juridiquement contraignant engage les États signataires à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, avec l’objectif ultime de contenir l’augmentation de la température globale à moins de 2°C d’ici 2100. Il vise également à renforcer la coopération internationale pour l’adaptation aux effets du changement climatique.
L’Accord de Paris est le fruit d’une négociation intensive lors de la 21ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), qui s’est déroulée du 30 novembre au 12 décembre 2015 à Paris. Le traité a été adopté le 12 décembre 2015 par 196 parties, marquant un tournant dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
Cette conférence a été marquée par une volonté commune d’aboutir à un accord universel et juridiquement contraignant. La France, en tant que pays hôte, a joué un rôle clé dans la facilitation des négociations multilatérales.
Le 22 avril 2016, lors du Jour de la Terre, l’Accord a été ouvert à la signature lors d’une cérémonie à New York. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016, moins d’un an après son adoption.
L’Accord de Paris établit trois objectifs principaux pour lutter contre le changement climatique.
Premièrement, il vise à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. Un seuil de 2°C est également mentionné, mais l’ambition est de ne pas dépasser 1,5°C pour éviter des conséquences dramatiques sur l’équilibre climatique.
Deuxièmement, l’Accord de Paris insiste sur l’importance de la capacité d’adaptation aux impacts du changement climatique. Cela concerne particulièrement les pays les plus vulnérables, qui nécessitent des soutiens financiers et technologiques pour développer leurs capacités d’adaptation.
Troisièmement, l’accord souligne l’importance d’aligner les flux financiers avec un futur bas carbone. Cela signifie que les investissements doivent favoriser la transition vers une économie à faible émission de carbone et résiliente au climat.
L’Accord de Paris a posé les bases d’une ambition à l’horizon 2050 : la neutralité carbone. Ce concept, aussi appelé « zéro émission nette », vise à atteindre un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre produites et celles qui sont absorbées par les puits de carbone, tels que les forêts.
Cette ambition est en ligne avec les recommandations des scientifiques pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Cet objectif a été intégré dans les stratégies de développement de nombreux pays, qui se sont engagés à mettre en œuvre des plans d’action climatiques nationaux pour réduire leurs émissions.
Pour y parvenir, il est nécessaire d’agir dans tous les secteurs : énergie, industrie, transport, rénovation des logements, agriculture et alimentation. L’objectif est de transformer l’ambition de neutralité climatique en action politique concrète, entraînant ainsi un « effet domino » vers plus d’ambition au niveau mondial.
L’année dernière, Le Haut Conseil pour le Climat appelait a la rénovation énergétique.
Les pays signataires de l’Accord de Paris s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à mettre en place des mesures d’adaptation aux effets du changement climatique. Chaque pays définit ses propres objectifs, appelés Contributions Déterminées au niveau National (CDN), qui doivent être revus à la hausse tous les cinq ans. Les pays sont également encouragés à élaborer des stratégies à long terme pour la neutralité carbone d’ici 2050.
L’Article 6 de l’Accord de Paris se distingue par son approche innovante pour atteindre les objectifs climatiques. Cet article établit un cadre pour la coopération volontaire entre les pays, permettant un partage plus équitable des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En effet, l’Article 6 prévoit la mise en place de mécanismes de marché, tels que l’échange de droits d’émission de CO2, pour encourager les pays à réduire leurs émissions. Cet aspect de l’Accord est particulièrement pertinent pour les pays qui émettent plus de gaz à effet de serre qu’ils ne peuvent en absorber.
Par ailleurs, l’Article 6 comprend aussi des démarches non fondées sur le marché, mettant l’accent sur des approches coopératives et des mécanismes de développement durable. Ces mesures visent à soutenir les pays les plus vulnérables face au changement climatique, en les aidant à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions tout en favorisant leur développement économique.
En somme, l’Article 6 joue un rôle crucial dans l’Accord de Paris en promouvant la solidarité, l’équité et l’ambition dans la lutte contre le changement climatique.
La Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (CCNUCC) est un accord international mis en place en 1992 pour lutter contre le réchauffement planétaire. Entrée en vigueur le 21 mars 1994, elle compte aujourd’hui une adhésion quasi universelle avec 197 pays qui l’ont ratifiée. La CCNUCC est à la base de l’adoption de l’Accord de Paris en 2015. Elle établit un cadre de négociation qui permet aux pays membres de discuter et de décider collectivement des mesures à prendre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux impacts du changement climatique.
Les NDCs (Contributions Déterminées au niveau National) sont au cœur de la réalisation de l’objectif des 2 degrés de l’Accord de Paris. C’est un outil qui permet aux pays de définir des objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ces plans d’action sont soumis volontairement par chaque pays et reflètent leur capacité et leur volonté de contribuer à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique. Ils peuvent comprendre une variété de mesures, allant de la décarbonisation de l’énergie à l’agriculture durable.
Les NDCs sont cruciaux car ils représentent le principal moyen par lequel les pays traduisent leurs engagements climatiques en actions concrètes. Leur mise en œuvre est donc essentielle pour atteindre l’objectif des 2 degrés.
Cependant, les NDCs actuels ne sont pas suffisants pour atteindre cet objectif. Il est donc nécessaire pour les pays de renforcer leurs ambitions et d’accélérer la mise en œuvre de leurs actions climatiques.
Depuis son adoption en 2015, l’Accord de Paris a subi plusieurs évolutions et révisions, en réponse aux défis climatiques croissants et à la nécessité de renforcer l’ambition mondiale.
Ces évolutions et révisions visent à garantir que l’Accord de Paris reste un outil efficace pour lutter contre le changement climatique.
Face à l’urgence climatique, le rôle de l’Accord de Paris est d’autant plus crucial. Sa flexibilité lui permet de s’adapter aux défis changeants, mais il rencontre néanmoins des obstacles. L’engagement des pays est le pilier de cet accord, mais la réalité actuelle montre un écart entre les engagements pris et les actions concrètes. Ce fossé est particulièrement flagrant en ce qui concerne les Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Les CDN actuelles nous mènent vers un réchauffement de plus de 3°C, bien au-delà de l’objectif des 2°C fixé par l’accord.
D’autre part, le financement promis pour aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs climatiques reste insuffisant. Ce manque de soutien financier entrave la capacité de ces pays à mettre en œuvre des actions climatiques ambitieuses.
Pour finir, le défi le plus pressant reste celui de l’augmentation des températures. Les données actuelles indiquent que nous sommes sur le point de dépasser l’objectif de 1.5°C de l’Accord de Paris, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour notre planète.
Découvrez comment l’accord de Paris avance au travers de la déclaration de Chaillot.