8mn
Le chauffage au bois séduit de plus en plus de Français : ils sont aujourd’hui 3 millions à posséder un poêle ou une chaudière au bois. Pour faire fonctionner ces appareils, des granulés de bois sont nécessaires. Comment bien choisir ce combustible parmi toutes les offres présentes sur le marché ? Tuco a passé en revue 5 critères pour faire le meilleur choix : la composition, le prix, les labels, le conditionnement et le fournisseur. Découvrons-les ensemble !
Avant de nous pencher sur leur composition, rappelons brièvement ce que sont les granulés de bois.
Les granulés de bois, aussi appelés « pellets » sont des combustibles qui permettent de faire fonctionner une chaudière à granulés ou un poêle à bois. Ils sont fabriqués à partir de résidus de scierie tels que des copeaux ou de la sciure de bois et peuvent aussi contenir de petits morceaux de tronc d’arbre ou de branches hachés et séchés. En brûlant, les granulés de bois dégagent de la chaleur et chauffent le logement.
Qu’est-ce qui permet de différencier un bon granulé de bois d’un mauvais ? Voyons ensemble ce qu’il faut regarder sur l’étiquette du produit.
C’est le critère le plus important puisqu’il permet de savoir si le granulé de bois va fournir une bonne capacité de chauffe. Aussi appelé PCI, le pouvoir calorifique donne une indication sur la quantité de chaleur produite lors de la combustion. Celle-ci est exprimée en kWh/kg. Plus le PCI est élevé, mieux c’est ! En général, un bon PCI ne descend pas en dessous de 5 kWh par kg.
C’est exactement le même principe que votre feu de cheminée : pour bien brûler, votre bois doit être sec. Regardez donc le taux d’humidité sur l’étiquette des pellets que vous allez acheter. Plus il est faible, meilleures seront les performances ! En général, un taux idéal se situe entre 8 et 10 %.
Plus le taux de cendre est élevé, plus vos granulés de bois produiront de la cendre en quantité une fois brûlés. Cela peut être contraignant d’un point de vue d’entretien de la chaudière à granulés. En général, les granulés de mauvaise qualité sont responsables d’un taux de cendre d’environ 0,3 %, alors que la norme le plafonne à 0,7 %.
Les fines sont l’équivalent de la poussière de pellets qu’on trouve dans les sacs. Les fines ne peuvent pas être brûlées, par contre elles accélèrent la combustion des granulés, ce qui risque d’encrasser votre chaudière ou votre poêle à granulés. Il faut donc investir dans des granulés de bois avec un taux de fines inférieur à 1 %.
Elle représente la capacité du granulé à résister à la casse pendant le transport ou lors de l’acheminement vers l’appareil de chauffage. Un pellet résistant a une durabilité mécanique supérieure à 95 %.
Comme pour les fruits et légumes, il existe des labels qui permettent d’attester de la qualité d’un granulé de bois. Néanmoins, avec la multiplication des vendeurs de pellets sur le marché, des arnaques aux faux labels fleurissent aussi. Voici donc les trois certifications qui existent en France : NF (label français), DINplus (label allemand) et ENplus (label européen). Tous garantissent un taux d’humidité inférieur à 10 % et un pouvoir calorifique minimal de 4,6 kWh/kg.
Selon les propres dires d’Eric Vial, délégué général association Propellet, dans le Figaro « la présence du logo de ces normes sur le sac ou le devis d’un fabricant est la seule assurance que les pellets respectent les exigences de qualité ».
Découvrons ensemble les différences entre ces trois certifications.
Cette certification allemande donne des indications précises sur l’origine du bois (nom de la forêt et de ses producteurs).
Il s’agit du label français. Il a été développé en partenariat avec l’AFNOR (Association Française de Normalisation). Les audit sur site ont lieu deux fois par an pour la norme NF, contre une fois seulement pour DINplus et ENplus.
ENplus est la certification européenne. C’est la plus récente et elle comporte un volet environnemental particulièrement poussé puisqu’elle doit indiquer le taux de matières premières issues de forêts durables.
Si vous achetez des granulés de bois certifiés DINplus, NF biocombustibles solides granulés ou ENplus, mais que le vendeur n’a pas respecté les conditions de stockage, à savoir les conserver à l’abri de l’humidité, alors la qualité de chauffe sera impactée. En vous rendant chez votre fournisseur, assurez-vous que les granulés de bois ne sont pas placés à l’extérieur, mais bien au sec.
En général, les granulés en vrac coutent moins cher qu’en sac. Néanmoins, les sacs sont plus faciles à transporter et présentent moins de risques d’être exposés à l’humidité. Ils comportent également des précisions sur les labels et les normes. Nous vous conseillons donc de privilégier les granulés en sac et non en vrac.
En moyenne, le kWh d’énergie coûte 14 centimes. Le sac de pellets coute environ 8 euros. Quant à la tonne, elle peut atteindre 600 euros. A ces prix indicatifs, pensez à ajouter le coût de la livraison ! Sans oublier le coût de la chaudière à granulés en elle-même.
La filière du granulés connaît une crise actuellement avec des prix jugés inadmissibles. En effet avec la promesse d’un hiver assez rigoureux et d’une crise énergétique sans précédent avec la guerre en Ukraine, la demande de pellets en France et en Europe a explosé.
Cela a conduit certains particuliers apeurés à stocker de grandes quantité de pellets et des personnes peu scrupuleuses à monter des arnaques en profitant de la situation. En découle un prix à la tonne très, trop élevé.
Comme évoqué plus haut, de multiples anarques ont fleuri depuis le début de la crise énergétique, il est donc très important de bien se renseigner avant d’acheter des pellets pour se chauffer cet hiver.
Entre autres conseils : essayez au maximum de ne pas acheter sur internet (ce sont majoritairement des arnaques), demander plusieurs devis à des acteurs différents pour comparer les prix et faire attention aux prix trop attractifs, contacter directement les fournisseurs pour éviter les mauvaises surprises.
Si d’ordinaire il est conseillé d’acheter vos granulés à la tonne (pour avoir un prix dégressif), avec la crise énergétique actuelle et la pénurie de pellets, il est fortement conseillé d’acheter vos granulés en fractionné et acheter plutôt une dizaine de sacs dès que le besoin se fait ressentir.
Cela permet à la fois de soulager la filière du bois mais également ne pas acheter les pellets à un prix trop élevé (ou être victime d’une arnaque) alors que selon toute vraie semblance les prix devraient baisser et se stabiliser.
Le saviez-vous ? L’Etat va accorder un chèque énergie bois (en plus du chèque énergie exceptionnel) pouvant aller jusqu’à 200 euros pour les propriétaires d’un chauffage au bois à partir du 22 décembre.
C’est exactement le même principe que votre feu de cheminée : pour bien brûler, votre bois doit être sec. Regardez donc le taux d’humidité sur l’étiquette des pellets que vous allez acheter. Plus il est faible, meilleures seront les performances ! En général, un taux idéal se situe entre 8 et 10 %.
Au-delà du prix de la livraison et de ses prestations associées (déchargement des palettes avec un surcoût), prêtez attention aux autres services proposés par les vendeurs pour faire le meilleur choix. Les prestations varient selon le type de fournisseur.
Voici les différents types de distributeurs de pellets que vous pouvez rencontrer lors de vos recherches :
Cela dépend de ce que vous recherchez. Voici les marques les plus connues et reconnues : Woodstock, Piveteau et Total. Il en existe beaucoup d’autres sur le marché. A vous de mettre en concurrence tous les critères (certification, prestation des fournisseurs, prix proposé, caractéristiques du produit) pour faire le choix qui vous correspond le plus !
Les granulés de bois les plus qualitatifs sont ceux qui ont un pouvoir calorifique élevé (environ 5 kWh/kg). Leur taux d’humidité, de cendres et de fines sont au contraire faibles. Les meilleurs pellets (et les plus fiables) sont également labellisés DINplus, NF ou ENplus, et c’est le délégué général de l’association Propellet qui le dit !
Les pellets résineux sont souvent favorisés par rapport aux feuillus car ils ont un meilleur pouvoir calorifique et donc une combustion optimale. De plus, ils présentent moins de risques pour la santé du fait de l’absence de substances liantes. Enfin, ils fournissent un meilleur confort car leur composition limite l’encrassement de l’appareil et donc son nettoyage récurrent.